Les haters, la concurrence, les clients malhonnêtes,… Je vous ai fait récemment mon bilan 2023 version honnête (en voici un peu l’acte 2.0) et si ce dimanche, on parlait des inconvénients du métier de décoratrice d’intérieur ?
Un article certainement un peu plus « cash » que d’habitude mais parfois ça fait du bien de décharger un peu 🤭.
DISCLAIMER : cet article repose sur mes expériences personnelles aussi, les vôtres seront différentes. Toutefois j’avais à cœur de partager avec vous ces côtés négatifs car quoi qu’on en dise chaque métier a son lot de déconvenues et le métier de décoratrice ne fait pas exception.
La concurrence dans le métier de décoratrice d’intérieur
Aaaaah je commence par ce sujet car c’est peut-être celui dont vous me parler le plus. Cela fait parti des « inconvénients » qui ne concernent pas que le métier de décoratrice. Pour ceux et celles qui me suivent depuis un moment vous n’êtes pas sans savoir que j’ai toujours eu un peu de mal avec le concept de « concurrent » mais enfin bon soyons honnête 5 minutes quand on fait le même travail dans le même secteur techniquement on est concurrent. C’est un fait, MAIS…
On peut pour autant être bienveillant(es) les un(es) envers les autres. Se soutenir quand ça va moins bien ou encore se dépanner entre nous quand cela est nécessaire. On devient alors plus consœurs que concurrentes et on peut même nouer de belles amitiés autour d’un même métier. J’ai la chance d’être entouré d’une majorité de consœurs, que je remercie de partager mon quotidien et que je salue chaleureusement si vous passez par ici ! Sans vous le monde serait un peu plus gris 🤍
J’aimerais m’arrêter là, et vous dire que tout est rose et merveilleux dans notre métier, mais bien évidemment, ce n’est pas le cas. Au fil des ans, j’ai été confronté à 3 catégories de concurrence que je vais vous énumérer de ce pas !
La concurrente agressive
Celle-ci, tu l’identifies assez vite en général, c’est celle qui fera tout pour te décourager alors que tu viens à peine de te lancer. Celle qui essaye d’entrée de jeu de te faire peur sur les difficultés que tu vas rencontrer (spoiler alerte : c’est en réalité elle qui a peur de toi.)
Tu la croiseras sur les réseaux sociaux, dans les soirées entrepreneurs, ou dans les salons. Pour la petite anecdote, sur mon premier salon, j’étais toute fière avec mon petit stand de débutante. Une décoratrice est venue à ma rencontre et m’a tenu la jambe pendant une bonne demi-heure pour me raconter à quel point sa boîte cartonnait depuis son lancement 6 mois plus tôt et combien elle était déjà bien installée dans le secteur. Comprendre : va-t’en de la ma petite dame. Je n’avais jamais rencontré cette personne de ma vie et je ne l’ai d’ailleurs plus jamais revue. Cette conversation m’a laissé mal à l’aise et m’a un peu gâché mon premier événement alors que je l’attendais avec tellement d’impatience. Pas cool.
La concurrente parasite
Aaaah, j’en ai croisé plusieurs de ce type… Elles sont présentes sur les réseaux sociaux en général, parfois, on échange un peu en mp, mais souvent, c’est dans les commentaires qu’elles brillent. Vous savez quand vous avez un post qui marche sur Instagram et que soudain vous voyez apparaître plusieurs commentaires qui viennent avec finesse (ou pas) dénigrer légèrement votre travail avant de mettre en avant la propre expertise de leur auteur. (Oh, je suis sûr que vous voyez exactement de quoi je parle !).
En général, je laisse couler, car je trouve ça pathétique. On ne prospecte pas sur les pages des autres, c’est extrêmement irrespectueux en plus d’être parfaitement inutile. PAR CONTRE, un petit commentaire sympa à la copine décoratrice pour dire que vous adorez son projet, ça fait toujours plaisir et ça donne une meilleure image de notre profession. Bref, je trouve que la distinction est facilement identifiable et je sais faire la différence entre les vraies consœurs et les parasites 😉 (et pour moi, les parasites sont les plus gros inconvénients de mon métier de décoratrice au quotidien.)
Je ne crois pas avoir vécu la même chose dans la « vraie vie » mais assurément qu’il doit y en avoir aussi, mais je pense que cela tombe peut-être dans la dernière catégorie.
Les fausses consœurs
Pour ne pas dire les faux-culs… ! Je pense que la règle est universelle alors que je ne vais pas trop m’étaler sur le sujet. Je me contenterais de vous partager mes meilleures anecdotes de cette catégorie.
Exemple : La petite dame en soirée réseau qui te sors : « C’est chiant, j’ai envie de te détester, mais tu es quand même sympa alors ça me rend la tâche plus difficile » le passif-agressif bonjour….!
Exemple 2 : Une autre petite dame que je viens de rencontrer pas, qui s’interpose dans une conversation avec un partenaire : « Si tu ne veux pas du projet, t’inquiètes, j’irais à ta place » Tant de culot m’as laissée pantoise. (Elle a ensuite démarché l’ensemble de mes partenaires dans mon dos.). Sympa.
Une petite dernière pour la route : celle-là, je ne l’ai pas vu venir… On s’entend bien. On s’appelle de temps en temps. Pour moi, elle est vraiment de la team consœur et c’est trop bien. Bon, j’ai découvert deux mois plus tard par mes partenaires, qu’elle avait démarchées l’intégralité d’entre eux, en leurs proposants des partenariats exclusifs avec elle. Bien évidemment, elle savait qu’on était partenaire. On adore.
Voilaaaa pour la partie concurrence ! Je finis tout de même sur une note positivé, car je n’ai pas envie d’être de celle qui vous décourage si vous en êtes à vos débuts. Les événements que je cite NE SONT PAS la majorité. Mais comme pour tout, 5% de négatif nous impacte toujours plus que 95% de positif 😉
La morale de tout ça : soyons bienveillantes les unes envers les autres. Vraiment. Nos clients ne sont pas des pantins, ils savent choisir par eux même en fonction de leurs sensibilités et ces petites guerres n’ont que très peu d’impact sur leurs choix de prestataires donc : PEACE !
Pour vous dire à quel point je suis hermétique au concept de concurrence, j’ai récemment créé à watsapp élèves suite à ma dernière formation Procreate, on l’on discute, s’entraide sur tous les aspects de notre business et c’est mega cooool 💛
Les clients, partenaires, artisans parfois malhonnêtes
Ceux-là aussi, ces deux dernières années, ils m’ont coûté des points de vie…! En préambule leur point commun : la mauvaise foi.
Les partenaires et artisans malhonnêtes
Les partenaires malhonnêtes font malheureusement partie des inconvénients du métier de décoratrice. Il y en a dans la déco comme dans tous les métiers. J’en ai fait l’amère expérience sur une de mes premières prestations pour un agent Immo. Je lui ai livré un visuel pour un appartement à vendre sans avoir encaissé ma facture (pas bien). Je vous le donne en mille, elle ne m’a jamais payé en plus d’avoir effacé mon logo de la projection sur son annonce. J’ai lâché l’affaire assez rapidement au vu du montant, mais j’ai eu les boules pendant un moment… Je ne vous le cache pas.
Dans la catégorie partenaires, on peut aussi retrouver certains artisans pour qui, toute occasions sera bonne pour se dédouaner sur votre dos. « C’est la faute de la décoratrice, elle ne m’a pas prévenu de la modification » SI. Jean Michel, je te l’ai dis et j’ai même passé une heure avec toi sur place à tout t’expliquer… Ou le typique retard de chantier qui est de ta faute pour des raisons plus obscures les unes que les autres… On adore ! Bref, quand il est question de décharger la responsabilité, la décoratrice est la cible idéale ! (Pour contrer ça, tracer tout par mail en permanence. Ça vous évitera bien des déconvenues et ne retravaillez plus jamais avec ce type de personne.) La confiance entre partenaires est PRIMORDIALE dans notre métier car on interagit avec beaucoup de corps de métiers différents.
Les clients pas toujours au top non plus.
Enfin, les clients. Car eux aussi ne sont pas toujours enrobés de sucres glaces. On retrouvera chez certains la méthode du ghostage. Ils sont ravis, tout se passe bien et quand l’échéance de fin de projet approche… Ils disparaissent sans laisser de traces. Alors là, on remet toute sa vie et sa compétence en perspective (et la remise en question est importante) mais plutôt que se terrer dans un trou de souris, il faut savoir aller chercher sa facture. Tout travail mérite salaire et un projet ne peut pas s’étaler sur 6mois sans conséquences pour une activité. Et ça peut vite être épuisant d’avoir à rappeler à votre client que non il n’est pas le seul dossier que vous avez à gérer.
Dans le même esprit, il y a les clients qui payent pour une prestation sur une pièce et qui petit à petit vous en demande toujours plus. Gratuitement bien sûr. Mes clients et mes prospects pourraient vous le confirmer : je ne suis vraiment pas avare de conseil dans mes prestations. Je fais toujours preuve d’une extrême bienveillance mais il faut quand même savoir poser quelques limites. Répondre à quelques questions sur une pièce limitrophe au projet c’est ok. Partir sur complètement autre chose de l’autre côté de l’habitation, c’est non.
En résumé : Un client honnête communique et vous dira toujours ce qui lui convient et ce qui ne lui convient pas au fur et à mesure du projet. Il posera des questions car il vous fait confiance mais n’abuseras pas de la votre. Enfin, un revirement radical de comportement en cours de projet est dans 90% des cas synonymes de comportement malhonnête.
On ne peut malheureusement pas toujours anticiper ce genre de comportement et je n’ai pas la prétention de me dire que je ne me ferais plus avoir. Je pense néanmoins qu’il est important de poser clairement les conditions dès le début du projet. Et si la remise en question est primordiale, il ne faut pas se dévaloriser face à des individus qui sont simplement malhonnêtes, et savoir aussi identifier quand on se trouve face à une personne de mauvaise foi. Alors, oui, ce n’est pas un inconvénient qui n’appartient qu’au métier de décoratrice, mais je trouvais important d’en parler car la désillusion peut être violente quand on est de la team bisounours comme moi.
Les haters sur le net
Avec les haters, on est plus sur un inconvénient du métier de décoratrice, mais sur une vraie plaie du net. On me dit souvent : « Si tu énerves les gens, c’est que tu réussis ». Merci Jean-Michel, mais un message haineux ça fait mal quand même. J’ai eu mon premier hater quand j’ai passé les 2000 abonnés sur Instagram. Il s’appelait Alex. Je m’en souviens encore, ça m’a fait tout drôle.
Que cela soit bien clair : je n’ai AUCUNE pitié face aux haters. Chaque commentaire malveillant est immédiatement signalé, supprimé, et l’utilisateur bloqué. J’affiche les messages en story et je ne masque ni le pseudo, ni le mail de la personne. Le manque de respect sur le net ne doit pas être toléré. Et je vous invite vivement à faire de même.
J’ai rencontré tout type de haters : en commentaire, par message privé, par mail (avec une fausse adresse, pour que je ne puisse pas répondre), et j’ai même été harcelé par téléphone ! (je soupçonne le fameux Alex d’ailleurs, car cela concordait dans le temps.). Les attaques virtuelles ça fait toujours mal même si avec le temps, j’arrive plus facilement à passer au-dessus, mais ce n’est jamais agréable de se faire agresser gratuitement. J’ai appris à vivre avec et je pense qu’il n’y a pas mieux à faire de toute façon. Mais il faut avoir conscience que dès qu’on s’expose sur Internet et que l’on gagne un peu en notoriété, il y a toujours ce petit lot de personnes malveillantes qui vient se greffer dans la masse. Avoir conscience que ça arrivera, c’est déjà un peu de prévention que l’on peut avoir envers nous-même.
Les inconvénients du métier de décoratrice : le mot de la fin
J’en ai fini avec cet article coup de gueule. Et vu que je n’aime pas finir sur une note négative… : malgré tout, je n’échangerais mon métier de décoratrice pour rien au monde ! J’aime ma liberté, mon quotidien et le fait de pouvoir vivre de mes créations. Les inconvénients du métier de décoratrice existent et c’est normal. Je vous les ai présentés selon mon point de vue en toute transparence. Mais des inconvénients, il y en a dans tous les jobs !
Alors on continue, on garde le smile, et on n’oublie pas tous les moments de bonheur qui sont largement plus nombreux que les instants sombres. 🤍