Au moment où j’écris ces lignes nous sommes le 6 mai soit environ un mois après avoir quitté mon job. J’ai parfaitement conscience qu’un petit mois ce n’est qu’un grain de sable dans la vie d’un business et pourtant… soyons honnêtes, niveau moral ça a été compliqué. Ces 30 premiers jours d’entrepreneuse ont été en grande majorité, composé de peur et de doutes, de (nombreux) questionnements, de (beaucoup) de remise en question et de quand même quelques petites victoires.
Aussi, je vous propose de faire le bilan avec moi sur ces semaines passées. Que cela soit pour vous faire découvrir ce qui se passe dans ma petite tête d’entrepreneuse ou pour vous rassurer car vous avez vécu ou vous vivez peut être exactement la même chose que moi en ce moment ?
Les premiers jours : la joie, le soulagement puis la peur.
Ce qui est drôle, c’est que si je devais vous résumer en 3 lignes mon premier mois entrepreneurial ça donnerait ça :
Le début à été simple et fluide, les jours du milieux ont été vraiment compliqués, et les derniers jours ont finalement été plus faciles, plus apaisés.
Commençons par le début. Comme je le disais dans cet article, quitter mon ancien job a été un vrai soulagement. Il n’y a pas débat là dessus. C’était une décision réfléchie, et… heureusement ! Car le fait d’être en accord avec cette première décision m’a permise de tenir dans les moments ou la peur prenait vraiment le dessus. Mais cette peur, justement parlons en ! Elle était, en réalité, présente dès les premiers jours mais étouffée par toutes les taches de gestion immédiate liés au changement de statut. Entre autres : Pôle emploi, l’Urssaf… etc (vive l’administration française !) et la préparation du site internet, des flyer, carte de visite et autres joyeusetés de lancement ! Les 2 premières semaines sont donc passées à une vitesse folle. J’étais super occupé, super contente et motivée comme jamais !
Et puis c’est le moment.
J’y suis enfin. Tout est prêt. Je m’assoie devant mon café, fière de moi quand… la fatalité me tombe sur la tête !
Mais… Je fais quoi maintenant ?

Les jours suivants : entre doutes, remise en question et syndrome de l’imposteur.
Parce que oui, bien sûr, c’était évident que 2 semaines après mon démarrage mon téléphone n’aillait pas sonner. Que les clients n’allaient pas tomber du ciel tout droit dans mes bras tendus ! Je le savais. Mais entre le savoir et se retrouver là, seule chez soi face à ce monstre affreux et terrifiant du « je fais quoi maintenant ? ». Ça m’a littéralement tétanisée pendant plusieurs jours.
Alors me direz vous, la solution est simple. On se fait violence, on se calme, on met en place des plans d’action pour la suite, on se bouge quoi ! Et vous auriez raison. Mais la conséquence assez immédiate de cette peur, c’est de commencer à douter. Coucou le syndrome de l’imposteur ! On doute sur ses compétences, sur son projet, sur soi. C’est le gros piège tendu et pourtant bien visible dans lequel il ne faut pas tomber. Et bien spoiler alerte… Je suis tombée en plein dedans ! 😅
Après quelques nuits d’insomnies et de journée d’errance en pyjamas à me demander comment j’en étais arrivée là, et à me dire que j’avais fais la plus grosse connerie de ma vie. (Oui rien que ça. Je peux être légèrement drama queen par moment). J’ai fini par comprendre que si je ne savais pas quoi faire, c’était parce que même si je savais OÙ je voulais aller, je n’avais pas réfléchi à COMMENT je voulais y aller. Pourtant cette nuance fait toute la différence.
Je ne vais pas vous cacher que pour répondre à cette question du « comment ? », il m’a fallut plusieurs jours. Mais on élabore pas une stratégie d’entreprise en 2H (ni même en 2 jours), surtout si on veut qu’elle tienne la route. Au moins, j’avais l’esprit occupé. J’ai consommé énormément de contenu sur les différentes stratégies entrepreneuriales, (je vous recommande d’ailleurs vivement le podcast d’Aline de The BBoost, que j’ai littéralement dévoré).
J’ai étudié ce qui avait marché pour d’autres, dans mon secteur mais pas que. Je me suis penchée sur ce que faisaient la « concurrence » (je ne suis pas fan de ce terme) et j’ai réfléchi à ce qui me différencie d’eux. Sur quoi je pourrais m’appuyer pour booster mon entreprise, et la réponse m’est venu simplement. Elle avait toujours été sous mon nez. Je vous donne un indice, vous avez le nez dessus en cet instant. Je parle du blog bien sûr ! Le blog qui fête ses un an, et sur lequel vous avez cliqué plus de 35 milles fois !
Et pour ça, 35 milles fois MERCI !

Ces derniers jours : le retour de l’apaisement.
Évidement m’a réflexion ne s’est pas arrêtée à « Super Karine tu as un blog, continues comme tu fais depuis un an et ça ira ! ». Non, bien sûr que non. Mais grâce à ce déclic, je me suis rappelée à quel point j’adorais partager avec vous ici et à quel point j’étais frustrée de ne pas pouvoir le faire plus souvent en étant salarié. Je peux maintenant me concentrer pleinement dessus. Avoir une vrai ligne éditoriale, vous partager du contenu qu’on ne retrouve pas partout. MON contenu, tel que je l’ai imaginé, et redessiner ces derniers jours.
Alors oui, je ne sais pas si ça va marcher. Je ne sais pas non plus si j’aurais un jour les résultats attendus. Mais aujourd’hui, je sais OÙ je vais et COMMENT j’y vais. Et si jamais ça ne le fait pas et qu’il faut de nouveau revoir ma stratégie, ce n’est pas grave. Parce que dans mon COMMENT, dans le chemin que j’ai choisis de travailler pour développer mon business, j’ai choisi DE ME FAIRE PLAISIR ! Et je crois, au plus profond de moi, qu’un projet dans lequel on ne prend pas de plaisir ne fonctionnera jamais.
Car quand on est entrepreneur, il n’y a jamais vraiment de ligne d’arrivée. Ce qui compte vraiment, c’est le chemin.
Et si ça ne fonctionne pas, je pourrais quand même dire « ouais mais je me suis éclatée ! » et ça c’est cool ! Je crois qu’au final, l’échec entrepreneurial n’existe pas. On essaye, on échoue, on ressaye, on s’amuse et, parfois aussi, on a peur. Ça fait parti du jeu. C’est une merveilleuse aventure pour ceux qui se sente prêt à la vivre. Et personnellement :
J’ai hâte de vivre la suite. ❤️
